Hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)
- La forme aiguë survient généralement à l'hôpital, en unité de soins intensifs ou au bloc opératoire. En plus de l'augmentation de la pression artérielle dans les poumons, elle peut être liée à un rétrécissement des vaisseaux sanguins dans les poumons ou à des problèmes cardiaques. Le pronostic vital est engagé.
- L’HTAP chronique est due à une prolifération des cellules de la paroi des petites artérioles pulmonaires. Ce remodelage progressif conduit à l'obstruction des vaisseaux, ce qui augmente la résistance vasculaire dans les poumons. Elle entraîne un mauvais fonctionnement du cœur et des poumons, pouvant être fatal.
L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) se caractérise par une augmentation de la pression dans les artères pulmonaires. Elle peut être aiguë ou chronique.
Multiples causes de l’HTAP
L’HTAP aiguë se déclare :
- Chez le nouveau-né souffrant d’une mauvaise adaptation à la respiration extra utérine entraînant une détresse respiratoire sévère (Hypertension Pulmonaire Persistante du Nouveau-né)
- Chez le nouveau-né ou l’enfant après prise en charge chirurgicale d’une pathologie cardiaque congénitale
- Chez l’adulte au cours ou après une chirurgie cardiaque (valvulaire – transplantation)
On estime que 1 à 2 naissances sur 1 000 connaissent une hypertension pulmonaire persistante.
L’HTAP dans sa forme chronique peut être :
- Idiopathique (ou sans cause retrouvée)
- Familiale ou héréditaire
- Secondaire à la prise de médicaments (par exemple anorexigènes)
- Associée à une maladie chronique (infection par le VIH, parasitose, anémies hémolytiques chroniques…)
Conséquences de l’HTAP
Si elle n’est pas traitée, l’HTAP aiguë entraîne une diminution des apports en oxygène et un dysfonctionnement cardiaque.
Dans sa forme chronique, elle se traduit par des signes cliniques tels que l’essoufflement, la capacité réduite à l’exercice, la douleur thoracique et les syncopes qui retentissent progressivement sur la qualité de vie et limitent l’activité.
Traitement de l’HTAP
L'hypertension artérielle pulmonaire aiguë est réversible. Cependant, il nécessite une réaction immédiate avec des efforts de réanimation et des mesures d'accompagnement visant à améliorer et à stabiliser. Il existe pour la phase aiguë de l’HTAP des thérapies inhalées ou d’autres médicaments permettant la dilatation des vaisseaux pulmonaires.
Les thérapies inhalées en association avec d’autres substances actives ont permis de réduire la mortalité hospitalière consécutive aux interventions chirurgicales affectant le cœur et le poumon.